4 février 2013
Les marins, les écrivains
Quand le bateau est prêt, les marins jettent l'ancre. Quand leurs lignes dérisoires, qui ne seront jamais, jamais parées, les écrivains, eux, jettent l'encre.
Et chacun de leurs mots sont autant de bouteilles lancées dans la mer et qui n'aboutiront que très rarement sur une rive. Pourtant, ces matelots des mots savent très bien qu'avant de tremper leur plume, peu importe l'encrier, ils auraient mieux fait de mourir.
Au moins, ils n'auraient emmerdé personne.
Quant à celles ou à ceux qui prétendent parfois que les mots sont une invitation au voyage, qu'ils me permettent de rire... Tout livre est un naufrage plus certain encore que la vieillesse.
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