Blue monday

Je ne le savais pas. Je l'ai appris ce matin en me levant. Il paraît qu'aujour d'hui, c'est le jour le plus déprimant de l'année. Des scientifiques, sans doute étasuniens et aussi scientifiques que les astrologues de la météo et dont les explications sont aussi crédibles  qu'une conférence de Rika Zaraï sur les vertus curatives du coquelicot de Papouasie.

Mais, ça marche. C'est ce qui compte. Selon ces docteurs ès sodomie massive, celà serait dû au fait que les gens en ont marre de l'hiver qui s'éternise. Quelle impatience chez le peuple. Sous nos latitudes, nous ne sommes jamais qu'au premier tiers de l'hiver. Il reste encore deux mois. Et encore, en Belgique, il peut encore neiger en mai.

Cette théorie serait universelle. Demandons donc aux habitants de Sidney, du Cap ou de Rio s'ils trouvent que l'hiver s'éternise. Mais, plus c'est gros, plus c'est con, mieux ça marche. Donc, si ce matin, en vous levant, vous avez eu l'envie de vous mettre la tête dans le four de la cuisinière, de jeter un fer à repasser branché dans votre bain, de vous lancer dans la cage d'escalier au bout d'une corde juste au moment où vos enfants descendaient pour aller à l'école, ne vous inquiétez pas, c'est la faute au blue monday. Ce serait presque même une circonstance atténuante. 

Je ne veux pas faire de mon cas une généralité, mais, tenez, ce matin de blue monday, j'étais de très bonne humeur. Si, si, ça m'arrive. Tout ça grâce à une photgraphie d'une tasse de café au-dessus de laquelle fleurissait un smiley smillant. Vous allez me dire que je suis d'une naïveté conne et romantique, que vous ne voyez pas très bien pourquoi cette photo m'a plu et que de toute manière, j'ai bu mon café seul. Et alors? Mieux vaut boire son café seul que devant sa dulcinée qui vous tourne le dos jusqu'à seize heures sans que vous sachiez pourquoi. Et puis, j'ai quand même le droit d'être de bonne humeur le jour le plus déprimant de l'année, non? J'ai mes raisons et je ne suis pas obligé de les crier au monde entier.

Comme si, du premier janvier au trente-et-un décembre, il y avait un jour plus déprimant que l'autre...

Tenez, au début de l'article, je vous parlais des astrologues de la météo. Le matin, je lis que la vague de froid s'en va, s'éloigne. Patati, patata... Tant mieux. Sept heures plus tard, j'apprends que, dès demain, une nouvelle vague de froid traversera notre pays. Ça fait quand même qu'une chance sur deux de se tromper.

Comments

[Anonyme]

J'suis contente que vous soyez content!