In God we trust

Ça ressemble un peu au Got mit uns fin des années trente en Allemagne. Sauf qu'aux USA, on se demande pas (encore) si on doit dire He, She ou It pour parler du dieu. Ce qui n'empêche pas qu'aux USA, il y a quand même des gens qui n'ont pas le sens du buzz. La preuve, ce pauvre con qui vient d'abattre trois personnes, plus lui en Pennsylvanie. Qu'est-ce qu'il croyait, le mec? Qu'il allait faire la une avec trois meurtres? Une semaine après Newton? Un peu comme si Raymond Dupont (et son accordéon) voulait remplir le Stade de France une semaine après Johnny. 

Du coup, la news a fait pssssshit. Un peu comme la fin du monde quoi. C'est quand même con de mourir aussi connement sans faire la une dans le monde entier.

De son côté, Obama a commencé le projet de son esquisse éventellement possible d'une ébauche de Sisyphe: revoir la règlementation de la vente d'armes dans son pays. Faut dire qu'il a tapé fort: limiter la vente d'armes d'assaut! Ça, pour un coup de poing sur la table du salon ovale, c'est un famaux coup de poing! Ça a eu avoir autant d'impact qu'un léger pet retenu de Barack dans les toilettes insonorisées de la Maison Blanche. Hou les marchands d'armes ont sans doute pensé que les cavaliers de l'Apocalyse annéantissaient leur fort lucratif petit commerce. Hou, ils ont peur. Hou, ils trembletn dans leur petit coin. Ils sont frappés d'énurésie chronique dans un pays en pleine pénurie de langes jetables ou non. Bon diable comme ils ont peur. J'entends même d'ici, depuis Liègehélas, leurs coucougnettes trembler sur l'air de Jingle bell version Clayderman...

Parce que, vous pensez bien que la vente de mitrailletes, fusils d'assaut, bazookas, etc, ça doit représenter, au maximum, un pour cent de leur chiffre d'affaire. De quoi leur donner l'envie de demander la nationalité blege et de venir s'installer à Liège. À Herstal plutôt. Ils payeraient moins d'impôts aux USA et, en plus, ils seraient voisins du producteur. Ce qui fait qu'ils acheteraient les armes moins cher.

Hou, mon dieu, comme ils tremblent...

Bon, les optimistes béats me diront que c'est déjà un premier pas. Un tout petit pas pour l'homme et même un tout petit pour l'humanité. C'est déjà ça.

Ils ont tellement peur que ces marchands n'ont pas tardé à répliquer. S'il y avait eu un flic armé à Newton, le petit connard aurait été abattu et il n'y aurait pas eu de massacre. CQFD.

Là, je trouve que Barack devrait écouter ces marchands d'armes. Non, sérieusement. J'explique.

On peut imaginer que John The Cop saut les plombs un jour simplement parce qu'elle a autorisé à son amant quelque chose qu'on ne veut pas faire à son mari. John décide donc, d'abattre le gosse qui entre dans l'école. Comme ça, sans raison, simplement parce que Madame... Donc il faudrait deux cops qui surveilleraient... Donc il en faudrait quatre, huit, seize. Je laisse le calcul aux instits Il faudrait aussi construire un champs de mines dont le parcours secret ne serait connu que des élèves officiellement inscrits. Après le champ de mines, de grandes douves précédant l'entrée. Un hélicopère surveillant les écoles en permanence... Et j'en passe...

Dis donc, Barack, t'as pas encore compris que les marchands d'armes t'offrent la possibilité de résorber totalement le problème galopant du chômage? Tu sais où ils te le mettent, le canon de leurs armes d'assaut??? 

Comments

[Michèle]

Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis dit ceci :

"Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé."



Cet amendement fait partie du Bill of Rights voté en 1791 qui inscrit dans le marbre les droits fondamentaux des citoyens des États-Unis. Pendant la guerre d'indépendance, les colons, organisés en milices, avaient pris les armes aux côtés de l'armée régulière afin de combattre, victorieusement, l'armée de la monarchie britannique, infiniment supérieure. La Constitution sanctifiait donc le droit pour "une milice bien organisée" de s'armer afin de faire face à d'éventuelles menées tyranniques.



Le lobby des armes à feu, organisé autour de la puissante NRA (National Rifle Association, 4 millions de membres) a réussi à imposer sa lecture de ce texte qui depuis deux siècles est l'objet d'une bataille idéologique d'interprétation : pour la NRA comme pour le Parti républicain, il s'agit d'un droit individuel illimité, réaffirmé notamment en 2004 par le ministre de la justice John Ashcroft. Pour le camp du contrôle et de la régulation, il s'agit d'un droit collectif (le "peuple"), donc limité individuellement.

Pour l'instant c'est la première interprétation qui prévaut, appuyée par le verdict de la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs, statuant en 2008 sur une loi du district de Columbia bannissant les armes à feu. La plus haute institution judiciaire du pays décréta cette loi contraire au deuxième amendement.



Ainsi que l'écrit le journaliste dans l'article dont je tire ces renseignements :

ce que la Cour suprême a décidé, seul le pouvoir politique peut le défaire.

[Anonyme]

Sans rapport avec Dieu ni Diable. Il y a une heure, une nouvelle fusillade aux Etats Unis a fait 4 morts. Jetez votre main au feu.