Levée d'écrou
J'ai du mal à le croire, je regarde en haut, en bas, à gauche, à droite: je suis chez moi!!! La faculté m'a enfin laissé sortir! Bon, je veux bien que, tout comme moi, elle a dû être étonnée que le scanner avait révélé la présence d'un cerveau sur ma boîte crânienne, chose qui fut confirmée après une IRM, mais, franchement, je me demande toujours pourquoi m'avoir gardé depuis mardi. Je n'ai plus passé le moindre examen médical !
Etait-ce pour tester ma résistance nerveuse? Savoir quand j'allais m'énerver? Je l'ignore.
Enfin, cela m'a permis de poursuivre mon travail d'ethnologue du malheur. J'en parlerai plus tard, mais cela valait son pesant de tortillas. Mais, bord d'aile, passer ses journées dans la cour des miracles, c'est parfois démoralisant au possible. Surtout quand les premiers froids arrivent...
Enfin, j'ai passé ma dernière semaine avec monsieur Smets. Pas Jean-Philippe, non, Henri. Pas un emmerdeur, je dirais même un monsieur très poli, limite Alzheimer. Sa femme en plein dedans... Promis, je vous raconte, mais laissez-moi profiter un peu du foyer retrouvé...