Je n'aime pas les pédés!
Voilà bien une phrase que l'on a tous entendue, prononcée avec plus ou moins de violence. Au fil des années et après de nombreuses observation, je m'étais rendu compte que, bien souvent, les homophobes étaient des homos refoulés. Et que leur violence était proportionnelle à leur refoulement. Mais bon, une observation n'a aucune valeur scientifique. Disons que c'était juste une intuition. Et voilà que j'apprends qu'une toute récente étude étude internationale semble me donner raison...
Vous savez, être homophobe sans raison, c'est un peu comme les voleurs qui n'aiment pas les bandits... J'ai été témoin de cette attitude des centaines de fois dans ma vie. La dernière fois, c'était au début de ce siècle (vu que je ne sors plus guère de chez moi). Je prenais un verre avec un monsieur bien, très bien. Père de plusieurs enfants, "intraitable au travail, mais bon père aimant" comme il croyait nécessaire de répéter chaque fois qu'il me voyait.
Arrive alors, par hasard, mon ami Jacques Izoard qui vient me saluer, échange quelques mots puis s'en va. L'honorable monsieur, le vomi aux lèvres me demande: mais, Izoard, c'est un pédé ! Il n'avait pas prononcé le mot, il l'avait véritablement craché. Je n'aime pas les pédés, me dit-il. Ce sont des malades. Je le laissai blablater dans le vide.
Peu de temps auparavant, ce monsieur très très bien, intraitable avec ses collègues, mais bon père aimant, m'avait confié qu'il aimait beaucoup jouer à la lutte avec un des ses fils. Mais qu'il avait arrêté quand son fils avait eu seize ans et qu'il était devenu plus fort que lui...
Puet-être aussi le fils avait-il arrêté parce que lors d'une de ces joutes aimantes et éducatives, il s'était rendu compte que son père bandait...