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Liège, hélas
18 juillet 2012

Pas assez de sport

Les gens qui régentent l'éducation nationale dans même, pour la plupart, avoir jamais mis un orteil dans une classe, sont indignés et s'insurgent: il n'y a pas assez de sport à l'école et cela doit cesser!

Cela n'est pas un mauvais constat en soi. Le sport ayant surtout l'avantage de ne pas trop penser. Il ne faudrait quand même pas que nos chers enfants se rendent trop vite compte qu'on les mets dans le moule de la norme. Tolérance zéro pour la pensée.

Les gens qui régentent l'éducation nationale dans même, pour la plupart, avoir jamais mis un orteil dans une classe, ne s'indignent pas et s'insurgent encore moins sur le fait qu'il n'y a pas assez de culture artistique à l'école. Cela doit même continuer. 

Personnellement, j'avais seize ans la première fois que je suis allé voir une expo avec l'école. J'y allais seul de mon côté. Seize ans, c'est un peu tard. Jamais l'école ne nous invitait au conservatoire de Liège assister à un concert. Si j'y allais, c'est parce que ma prof de musique me donnait, ainsi qu'à un ami, des places gratuites. Ne parlons pas du jazz ou de la musique contemporaine. Hahaha. Le rock, c'était pour les drogués. Et c'était une école sérieuse. Ce qui n'empêchait pas certains troudballes (nous étions à Herstal) de fumer de temps à autre un joint à la récré. 

Un ami me racontait que lors de l'inscription de sa fille dans une école très sérieuse de Lîdgehélas, le prof de français l'avait "rassuré": ne vous inquiétez pas, on ne va pas ennuyer votre fille avec Molière, les ados n'aiment pas ça!!! Je peux comprendre, à 16 ans, Molière ça peut paraître chiant. Et Racine plus encore.

De là à les remplacer par Amélie Nothomb ou l'autre Schmidt... Disons plutôt que ce prof)là savait à peine lire. Et qu'il n'est pas le seul. Loin de là. Il devait faire partie de ma génération. Quand il était de bon ton de dire "qu'est-ce qu'on s'en fout de savoir que c'est Victor Hugo qui a écrit les Misérables". C'est vrai. Il doit y avoir six milliards de personnes qui n'ont jamais lu ce livre et qui, ma foi, ne s'en portent pas plus mal. Mais, quand on est prof de français, ça pose quand même problème.

C'est comme si un chirurgien vous opérait du genou alors qu'il devait intervenir sur le coude. Qu'est-ce qu'on s'en fout, c'est quand même une articulation.

 

 

 

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