La désunion fait la farce
J'avoue que, comme nombre de mes compatriotes, je ne m'y retrouve pas vraiment dans le démantèlement de la Belgique. Il est vrai que je n'ai jamais compris le langage des politichiens, mais, ici, j'ai l'impression de me retrouver sur une autre planète d'où resurgiraient des "haines" ancestrales.
Bon, prenons le plus "simple" : séparer la Flandre et la Wallonie. C'est rien qu'un exemple ridicule, mais pour aller de Liège à Bruxelles par le train, on devrait passer la frontière au moins trois ou quatre fois. Devrait-on changer de train à chaque fois ?
Mais, justement, il y a Bruxelles. Un récent sondage publié dans un quotidien permet de voir que la majorité des Bruxellois ne souhaite pas être rattachée à la Wallonie. Quand je parlais d'anciennes haines... Donc, il faudrait scinder la Belgique en trois. Et voilà que la partie germanophone du pays ne veut être rattachée ni à Bruxelles, ni à la Wallonie, ni à la Flandre et souhaiterait aussi devenir "indépendante". Quatre pays sur 30.000km carrés... On croit rêver. Pourquoi pas un retour à la Principauté épiscopale de Liège ? Ça permettrait, entre autres, de récupérer Maastricht.
Non, je ris, mais ça fait tout de même un peu peur. Une guerre civile est peut-être en train de couver sous la cendre. N'oublions pas qu'au début du XXième siècle, pour les Liégeois, l'étranger n'était ni Italien, ni Polonais, ni Arabe. Non, il était Hutois, Namurois, Carolo ou Ardennais. Normal, ils ne parlaient pas la même langue...
Sérieusement, ça commence à faire peur. Je me demande si je ne vais pas demander l'asile politique au Groenland... Un de mes vieux rêves : Joseph Orban, écrivain groënlandais de langue française...