Corpus Christi

Ainsi donc, le Vatican se dit quelque peu outré par le nombre de dénonciations tardives de prêtres qui auraient laissé traîner leur goupillon ailleurs qu'autour du missel. Un nombre bien trop important pour être plausible. Vengeances de pécheurs. Quelques rares cas de pédophilie. Bon, admettons quelques uns d'éphébophilie. Quel joli mot. Voilà qu'on ajoute au crime un zeste d'esthétisme...

Aujourd'hui, dans le quotidien Le Soir, l'ancien journaliste de la télévision belge Josy Dubié reconnaît avoir été aux "prises" d'un de ces loups égarés dans la grande bergerie. Ben voyons. Tout quinquagénaire, ou personne plus âgée, qui aura eu le malheur de subir l'enseignement des prêtres en soutane sait parfaitement que ces loups n'étaient pas aussi rares que cela. Je me souviens de l'un d'entre eux qui organisait un atelier photographique le mercredi après-midi. Nul doute qu'il ne faisait pas qu'y révéler des photos. Léo Ferré lui-même se souviendra longtemps des mains de certains abbés... Le problème, c'est que les enfants, pardon, les éphèbes, n'osaient rien dire. Et que si certains osaient, la direction de l'établissement avait tôt fait de mettre l'éteignoir sur la bougie. Et que si l'éteignoir ne marchait pas, c'était alors aux évêchés de prendre le relais. Quand, dans les villages, les gens voyaient débarquer un ex-curé d'une grande ville, ils n'étaient pas dupes. Ce n'était certainement pas parce qu'il avait bu le vin de messe qu'on avait déplacé le "saint homme".

La prise de position de la clique vaticane est bien à l'image de la répugnante hypocrisie de cette secte abjecte. En protégeant leurs brebis galeuses de la Loi, elle se montre encore plus odieuse qu'elles...