Rentrée, bis

On disait qu'à l'école, on nous apprenait à lire et écrire. Il y a de plus en plus de gens qui écrivent, de moins en moins qui lisent. Est-ce pour cela qu'ils savent lire et écrire ? J'ai reçu plusieurs messages me disant que "votre blog respire la misère de votre vie et votre jalousie envers le monde qui vous entoure". Voilà une remarque qui me fait beaucoup rire. Ce n'est pas parce que je n'ai jamais eu d'argent que ma vie est misérable. Elle l'est même beaucoup moins que celle des cancéreux du fric. Comment, en outre, pourrais-je être jaloux du monde qui m'entoure ? De ce monde du paraître et de l'argent qui me fait bien souvent vomir ? Être outré par l'obscénité du salaire de certains dirigeants, de certains sportifs, ce n'est pas de la jalousie. C'est de la lucidité saine qui tente, vaille que vaille, de combattre des égoïsmes malsains.

Qu'on me traite de cynique me fait sourire. Mon "cynisme" passerait la tête haute sous la plante des pieds de ces êtres abjects et repoussants qui écrasent les hommes.

J'ai un peu plus de cinquante ans et je suis fier de ne pas avoir de rolex. Ni même de montre du tout : je regarde l'heure les yeux droit dans le soleil ou entre les nuages. Je n'ai pas besoin de m'empanurger en juillet ou en août sur des plages proches ou plus lointaines pour flirter avec le mélanome malin : sans bouger, je voyage bien plus loin au milieu des livres. Je n'ai pas de voiture, de télé, de portable et, partant, je suis extraordinairement libre...

C'est, finalement, peut-être de cela que ceux qui ne savent pas lire entre les lignes sont immensément jaloux...