La poésie m'emmerde

Un de mes rares mais néanmoins fidèle lecteur de ce blogue me demandait avant-hier pourquoi je ne parlais jamais de poésie ici. Je lui ai répondu, fort brièvement "parce que la poésie m'emmerde". Ce à quoi il m'a répondu : "Diable, je croyais que vous en faisiez votre fond de commerce...". Disons plutôt que j'en fais mes clous de cercueil pour autant que la poésie me permette d'en acheter plus d'un (de clou). Même si nous nous vouvoyoussons, j'aime bien ce rare, mais fidèle lecteur que je ne connais pas. Pourquoi parlerais-je ici de poésie alors que je perds déjà tellement de temps à tenter d'en faire sur des feuilles ? Je ne suis pas d'accord avec Aragon qui professait pompeusement que le poète a toujours raison. De notre temps, le poète n'a qu'un seul tort : celui d'être né. Et dire qu'hier, c'était la fin du monde...

Comments

[Feuilly]

Le vouvoyoussement est une preuve de politesse, marque de respect plutôt que mise à distance. Eussiez-vous préféré qu'il ne vous vouvoyoussât point? Peut-être est-ce difficle pour lui, à supposer qu'il ne vous eût croisé qu'une seule fois en trente ans, de se montrer familier comme si vous aviez gardé ensemble le même cochon.