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Liège, hélas
10 janvier 2013

L'avenir sombre des bouffons, suite

Je repense aux ennuis judiciaires de Nicolas Bedos. Pas que je veuille le défendre à tout prix. Parfois, il me fait rire, d'autres fois, non. Non, je pense au nombre de paires de gants que tout auteur va devoir mettre s'il ne veut pas s'exposer à la Justice désormais.

Je vais vous raconter une petite histoire. 

Avertissement: l'auteur de ce message prévient son lectorat que les paroles reprises ici sont une retranscirption fidèle de celles entendues là-bas. Elles ne reflètent nullement les pensées de l'auteur.

Au Mexique, j'ai eu "l'hooneur" de travailler pour l'Alliance française de Guadalajara. Mon directeur était un Français revenant d'Afique du Sud où il avait fini par trouver une jeune Sud-Africaine blonde et qui parlait anglais avec l'accent d'Oxford (ou de Cambridge, qu'importe). Disons qu'il avait trouvé con à sa bite. Je mentirais en disant que cette jeune femme  était moche comme un pou. Mais son côté hautain et méprisant allait à sa beauté comme varices en plein visage. Bon, vous l'aurez compris, entre elle et moi, ça n'a jamais vraiment été le grand amour. Même pas le petit d'ailleurs.

Un jour, un soir plutôt, il y avait eu un grand repas dans l'immense villa qu'ils louaient tous deux en ville pour faire connaissance. Ma présence avait été quelque peu contestée. C'était l'Alliance française et j'étais belge. C'était, je l'avoue, un repas somptueux. Nous étions une trentaine plus l'esclave mexicaine venue préparer le repas. Avec son fils de trois quatre ans. La jeune Sud-Africaine, voyant débarquer l'enfant dans la salle des nobles l'avait de suite chassé en disant, en se faisant traduire plutôt, que les fils de servantes n'étaient pas admis dans l'enceinte royale. Du coup, fouteur de merde comme je pouvais l'être, j'avais pris le gamin sur mes genoux en lui disant: "ne crains rien, mes genoux, c'est l'ambassade de Belgique".

Cela avait jeté un froid, mais bon, il faisait doux.

La jeune dame se présenta ensuite à l'assemblée. Cette grande aventurière était née, avait grandi et étudié à Jobourg. Dans un pays (l'auteur rapporte ici ses paroles) de sauvages peuplé de nègres ignares, qu'elle croyait avoir tout connu, mais que les Mexicains étaient encore pires et plus cons que les nègres...

Je n'avais même pas terminé mon verre de vin.

Il faut dire que la pauvre dame, afin de prouver son "intégration" était allée une semaine auparavant dans le plus grand marché populaire de la ville. Parée de tous ses bijoux en or. Autant dire que tous ses bijoux firent long feu... Encore heureux pour elle que l'agressions ne dura que quelques secondes et sans le moindre coup de couteau. 

Deux ou trois mois plus tard, son mari me demanda d'organiser une exposition de bijoux artisanaux qu'il avait collectionné durant ses années africaines. Ils étaient allés, sa dulcinée et lui dans les villages les plus reculés pour trouver ces merveilles. Bof, ça ou autre chose, ça m'importait peu. J'allais quand même pas rouscailler pour les 100 euros mensuels que l'Alliance française me versait à l'époque.

Pendant que je déployais ces trésors artisanaux, je fis appeler le directeur. Dis, je ne savais pas qu'au fond de la brousse, ils avaient des aéroports. Que veux-tu dire, Joseph? Je veux dire que tu ferais mieux d'enlever les étiquettes si tu veux pas avoir l'air trop mythomane.

Sur chaque bijou artisanal pendait encre l'étiquette "Johannesburg International Airport".

Ça m'avait fait rire...

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Commentaires
M
La consonance "ânesse" s'applique bien évidemment aux racistes de tous poils, blonds, blancs, bruns, rouges...<br /> <br /> <br /> <br /> Concernant l'Afrique du Sud où les colons blancs s'étaient au début du siècle passé attribué 93% des terres alors qu'ils ne représentaient que le tiers de la population, je me dis qu'avec la colonisation israélienne, les territoires occupés palestiniens en Cisjordanie, on n'est pas loin du compte...
M
Jobourg, Joburg, J'burg, The Wild City ou encore Jozi. Johannesbourg en français (et ce n'est finalement pas mal d'en enlever la consonance "ânesse", on l'entend encore mieux). <br /> <br /> Son nom en langue zoulou est eGoli (de l'anglais gold, la ville de l'or).<br /> <br /> <br /> <br /> Je viens, grâce à ce billet, de me faire une auto-formation en accéléré de l'histoire de l'Afrique du Sud et d'écouter l'interview de Ninon Larché, prof de français langue étrangère à Durban.<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Et-si-vous-me-disiez-toute-la-verite/Episodes/p-21876-Le-francais-en-Afrique-du-sud.htm
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