L'acte de Dieu

Recevoir un match de la phase finale de la Coupe du Monde du football, ce n'est pas comme poser sa candidature pour devenir capitale culturelle. On ne peut pas se permettre de griffonner un "dossier" d'une vingtaine de pages quinze jours avant la date limite des dépôts. Liège vient d'en faire l'expérience : elle a déjà reçu l'énorme cahier de charges, interdictions et obligations neuf ans avant l'éventuelle et très conditionnelle partie susceptible de se dérouler en bord de Meuse.

Interdiction d'organiser un concert 24 heures avant et après "le" match. Interdiction d'afficher des publicités d'un concurrent des sponsors officiels. Interdiction de faire payer la moindre taxe d'aéroport aux pontes de la Fifa ou aux équipes. Obligation du transport en commun gratuit pour les possesseurs d'un billet. Obligation du maintien de l'ordre. Etc, etc. Tout cela à charge de la ville. Pas un centime venant de la FIFA.

La ville hôte est également tenue responsable du caractère opérationnel du stade qui accueillera la partie.  Autrement dit, si le futur stade du Standard n'est pas terminé pour 2018, ce sera la ville qui devra payer les derniers travaux... Le tout pour une (ou deux ?) partie(s)... Voilà une clause qui n'est certainement pas tombée dans l'oreille de certains sourds.

Une brigade d'avocats spécialisés sera bien nécessaire pour éviter toute rupture de contrat, même minime, de la part de la Ville. Mais, me direz-vous, et si une grève survient ? Rassurez-vous, la FIFA a tout prévu ! Restez bien assis :

" Tout acte de Dieu, grève, guerre ou acte terroriste ne sera pas considéré comme une violation du contrat ".

Oui mais, quel Dieu ???