28 septembre 2007
On a tous fait ça
C'était à l'époque des horribles chevelus appelés "beatles" ou "Rolling Stones". On était haut comme quelques pommes, on faisait un micro d'une lampe de poche, une guitare d'un manche à balai ou de rien. On parlait un anglais chewing-gum en articulant des syllabes qui nous semblaient anglaises. Et le concert était parti. Ça faisait un peu rire les parents puis, au bout de deux minutes, c'était l'heure d'aller dormir et d'arrêter de faire le singe.
On a tous fait ça.
Eh bien,maintenant, c'est une forme d'art. Ça s'appelle air guitar (sans e, of course) et il y a même des championnats de monde qui s'organisent. Ce n'est plus stoned que le monde est, mais complètement schyzophrène. Ça vaut le coup d'oeil d'aller voir ça quelques secondes. Cette année, le vice-champion du monde est français. Mais il parle avec l'accent anglais. Le même que Laurel et Hardy. Pour un peu, on le croirait philosophe. C'est vrai que faire mieux que Bernard-Henry Lévy, c'est pas difficile, mais quand même.
Le champion du monde d'air guitar (sans e) a remporté une guitare d'une valeur de 2.500 euros. On se demande bien pourquoi, puisqu'il est incapable d'en jouer.
Bon, je me demande si, demain, lors de la prochaine académie, je ne vais pas lancer le principe du "air triangle". Sur une musique de Stockhausen.
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