14 septembre 2007
Beaufays - Cerexhe
La pétition "pour le tram, contre l'autoroute" lancée voici quelques jours ne marche pas très fort. À peine 1255 signatures au moment où j'écris ce message. Les initiateurs de cette pétition ont maintenant une adresse plus facile à retenir pour celles et ceux qui voudraient les rejoindre :
http://tramliege.be
Ceci dit, en retournant sur leur site pour voir combien il y avait de signataires, j'ai été quelque peu étonné de voir que les promoteurs de la pétition m'avaient inclus dans la liste des "personnalités" ayant signé la pétition.
Prenons ma rue. Certes je connais de vue la plupart des habitants. Je leur dis bonjour, mais sur les trois cents âmes qui y vivent, il n'y en a que six qui savent que j'écris. (Et encore, j'annexe une perpendiculaire).
Si je zoome arrière et que je prends toute la ville, je veux, ce soir, bien frire ce qu'il me reste de gonades accopagnées d'un oeuf sur le plat si on arrive à deux cents personnes. On rajoutera une cinquantaine en ce qui concerne le pays, Flandre comprise. Il ne me semble donc pas que cet incognito soit caractéristique d'une personnalité.
Une anecdote pour illustrer mon propos.
La dernière fois que je suis allé au vernissage d'une expo, le gsm existait certes déjà, mais les appareils numériques devaient toujours en être à 3MP. Si j'étais présent à cette mascarade convenue, c'était avec des pieds de plomb et parce que j'avais écrit l'un ou l'autre texte dans le catalogue. Il y avait là un important responsable culturel socialiste (en rhétorique, on appelle cette figure l'oxymore) qui se vantait de connaître tous les artistes liégeois. De fait, cette personnalité ne risquait pas alzheimer et je pouvais l'observer aller de l'un à l'autre, les saluer, leur demander comment allait leur peinture, leur livre, leur musique, etc. Je suis resté une bonne demi-heure en face de lui sans qu'il me dise bonjour. Ce dont je me fichais comme de mon premier vers de mirliton, mais qui prouve bien que je ne suis pas une personnalité. Et que je peux donc encore, fort heureusement, me promener dans cette ville-fantôme sans qu'on vienne me demander si je travaille sur un "projet".
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