12 août 2007
La poésie de caniveau
Je suis toujours étonné lorsque j'entends des profs de français me dire qu'ils tentent de donner goût à la poésie en faisant lire à leurs étudiants des slogans publicitaires. Ils se justifient en parlant de "raccourcis", d'ellipses et autres figures de rhétorique qui, selon ces "professeurs", seraient présentes dans la publicité. Inutile de leur dire qu'il y a autant de poésie dans la publicité que d'alcool dans le canada dry. Le slogan n'est même pas le borborigme de la poésie. Ce n'est rien d'autre qu'un gloussement de caniveau.
Le tsaron l'a d'ailleurs bien compris. Il est sans doute devenu le néron des mots vides qui semblent tellement porteurs de sens que 64 % d'aveugles se pâment sous ses pas.
Qu'ils attendent donc la rentrée pour voir le temps qu'il fera lorsque la bise sera venue. Et qu'ils viennent pas râler lorsqu'on les fera frire dans la précarité bien ordonnée.
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