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Liège, hélas
27 décembre 2013

Les vers libres, ces asticots littéraires

Cela fait longtemps que je ne participes plus aux "nuits de la poésie". La dernière fois, il y a bien dix ans de cela, je me suis barré au bout d'une heure. Et encore, j'avais fait preuve de patience ! Il y avait les des poètes d'âges mélangés. C'est pas que je sois bégueule, loin de là. Je m'en fiche d'entendre ou de lire de "gros mots". Mais, entendre "foutre", "enculer" etc, dix fois par minute, ça me les gonfle assez rapidement. Comme si, aujourd'hui, ces mots-là faisaient LA poésie. Alors, maintenant, de plus jeunes écrivants (comme il y a des doctorants), me disent qu'ils s'en foutent, que l'alexandrin est dépassé, qu'ils écrivent en vers libres, avec leurs tripes. Vous avez déjà vu des tripes écrire, vous ? La théorie du vers libre est une branlette fumeuse à portée des illettrés. Il ne peut pas y avoir de poésie sans contraintes. C'est dans la contrainte que la poésie trouve sa liberté. Sinon, on écrit de la prose. Comme des journalistes écrivent leur article. Certains même s'auto-proclamant "écrivains".

Ma mère me disait souvent qu'elle devrait écrire sa vie, que sa vie était un roman. À la base, c'était vrai. Elle ne l'a jamais écrit, ce roman. Pourquoi ? Tout bêtement parce qu'elle ne savait pas écrire.Si, elle savait rédiger des lettres, avec une orthographe impeccable. Mais ce n'est pas ça écrire. Pour rendre sa vie insignifiante et attirer des lecteurs, cela demande un travail souterrain extrêment pénible. Si de nouveaux Proust, Céline, etc, arrivaient aujourd'hui, les éditeurs n'ouvriraient même pas leurs manuscrits. Cette littérature ne serait plus bankable, comme ils disent. Ce qui rapporte de nos jours, c'est l'écriture du vide, de l'inutile. La preuve par Amélie Nothomb (et pas qu'elle). Chaque année, et c'est une performance dont je serais incapable, elle publie une bonne rédaction de trois cents pas. Et puis ? Et puis rien, vous avez à peine fermé le livre que vous ne vous souvenez plus du moindre mot. Simplement parce qu'il n'y a pas le moindre mot dedans. Et surtout pas la moindre phrase. Le vide, l'inutile. C'est tout.

Et certains critiques la défendront encore sous prétexte que l'inutile et le vide, c'est déjà pas mal !!! Même le titre du roman est déjà de trop...

Il conviendrait de poursuivre en justice nombre d'écrivains contemporains pour génocide de la forêt amazonienne. Enfin, avec l'e-livre, ces poursuites seront bientot inutiles. 

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