Je me souviens XXXI
Je me souviens que dans le village de mon enfance, aucune maison ne possédait de salle de bains. Je me souviens qu'on se lavait dans un énrome bac, appelé "tine", qui servait également à faire tremper le linge. Je me souviens que, malgré tout, on n'utlisait pas la planche à lessiver pour se frotter le dos.
Je me souviens que, au fond de cette tine, il y avait une tache de rouille qui m'effrayait.
Je me souviens du savon Sunlicht qu'on appelait en Belgique du Suneliche.
Je me souviens qu'on appelait les enfants pleurnicheurs des "bébés cadum".
Je me souviens que les stars de l'époque utilisaient du savon Lux.
Je me souviens que le papier toilette d'alors était aussi doux que le papier dans lequel le boucher enveloppait la viande.
Je me souviens des tampons Jex que les ménagères utilisaient pour... récurer les marmites.
Je me souviens que les femmes étaient abonnées à Bonne Soirée, Femmes d'aujourd'hui ou Libelle, hebdomadaires qui leur apprenaient comment coudre, tricoter, entretenir les sols et cuisiner.
Je me souviens ques les mères disaient à leurs filles avant le mariage que les hommes avaient souvent de drôles d'envies mais qu'il fallait leur dire oui. Je me souviens que je ne comprenais pas ce que ça voulait dire.
Je me souviens que "immaculée conception" n'a jamais voulu dire que Marie était vierge mais qu'elle était née sans le péché originel. Je me souviens qu'à les entendre, beaucoup de mères de l'époque étaient toutes des Marie. Là était le vrai miracle !