Les révolutions, fais-moi rire

J'ai un sale défaut. J'ai toujours bien aimé lire la presse. Oui, même quand elle était sur papier. Si j'avais eu les moyens, je me serais abonné à cent journaux au moins, si pas plus. Puis, la presse est devenue d'abord de la merde. Depuis que la presse s'exhibe sur l'internet, on peut même dire qu'elle est devenue la maladie de la merde. Je me demande pourquoi je vais encore la lire. 

Mais, bon, chacun ses tares. Je les assume. Je viens de lire un article sur la Tunisie. Ah ! la Tunisie ! Un chouette pays. D'autant plus chouette que il a connu une révolution qui a fait bander tout l'Occident. On rit ou quoi ? Depuis les cavernes, c'est quoi, une révolution ? C'est remplacer un tyran par un autre. Rien de plus. Bon, en 1789, on a juste tenté de faire croire aux peuples qu'ils avaient le droit de toussoter discrètement. Alors que, depuis les cavernes, on sait bien que le peuple n'a qu'un seul droit qu'on lui accorde volontiers: celui de fermer sa gueule.

Donc, la Tunisie. Qui a fait bander tout l'Occident, sauf moi parce que ça fait longtemps que je ne bande plus. Voilà donc un peuple qui a renversé un tyran par d'autres tyrans. Etant entendu qu'on est toujours le tyran d'un autre. Une révolution vouée à une mort aussi certaine que celle d'une chenille devenant un papillon éphémère. Et voilà que je lis, dans un communiqué de presse copié/collé dans le monde entier que, désromais, le peuple tunisien, je vous l'assure, j'ai dû relire dix fois, voulait désormais un "gouvernement apolitique" !!!

Un peu comme si on vous disait que l'humanité désirait une eau qui ne mouille pas... Ou de la neige qui fasse trente degrés. Ou de la lave tiède. Un gouvernement "apolitique". Je rêve ou quoi?

Mais, Orban, vous savez quand même bien que depuis que la presse s'exhibe sur l'internet, les mots ne veulent plus rien dire ??? Même dans le foot, on vous dit que tel club a écrasé tel autre par... 2 buts à O ! Oui, c'est vrai. j'oubliais. Je suis toujours du temps où l'on pensait qu'un mot voulait dire quelque chose. Excusez-moi.

Aujourd'hui, un mot ne veut plus rien dire, c'est pour cela qu'on peut désormais se permettre de dire n'importe quoi.

Tiens, j'ai appris aussi qu'en Syrie, on ferait usage d'armes qui ne sont pas vraiment tolérées mais que bon, tout dépend des circonstances quand même, que c'est quand même un endroit un peu particulier, vu l'importance géo-stratégique et que même Obama, ce prix Nobel de la Paix de mes deux se tâte, hésite, recule chaque jour la ligne rouge qu'il avait tracée de manière péremptoire. Vous savez, ce n'est pas aussi simple que ça...

J'imagine.

Il attend quoi, l'Obama de mes deux ? Que je vienne le sucer ? Il peut toujours attendre... 

Comments

[Anonyme]

Il s'est écoulé plus de cent cinquante ans entre la Révolution française (liberté-égalité-fraternité) et le droit de vote accordé aux femmes, ce qui n'a pas donné de meilleurs résultats qu'avec celui accordé aux seuls hommes. Cent cinquante ans pendant lesquels ont été perpétrés massacres, guerres et colonisation....