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Liège, hélas
10 août 2013

... qui a r'trouvé son chat;

Il y a deux jours, une dame qui habite dix maisons plus bas que chez moi, est venue déposer un avis signalant la disparition soudaine de son chat. Elle demandait au voisinage de bien vouloir vérifier si le chat n'était pas entré dans une cave. Il participait sans doute aux olympiades de de la prolongation de l'espèce. Je ne suis pas allé voir dans la cave, c'était inutile. Belle, ma bâtarde siamoise ne supporte pas d'autre présence que la mienne. Dès que quelqu'un vient, elle se barre. Alors, un chant inconnu, il a pas intérêt à poser ses mousstaches dans le périmètre.

La dame vient de déposer un papier dans la boîte aux lettres. On avait retrouvé son chat ! Et elle distribuait le même papier à tout le voisinage. Merci à vous tous, disait-elle. Ça m'a touché. Autre démarche que celle des nouveaux jeunes voisins qui ne disent bonjour à personne et qui, comme c'est bizarre, s'étonnent de ne pas être reçus à bras ouverts dans le quartier.

***

Cette semaine, une amie me téléphone. Bonjour, ça va ? Puis, elle s'interrompt en me disant qu'elle s'en voulait toujours de poser cette bête question. Je lui ai appris que c'était la fonction phatique du langage. Des mots, ou de courtes phrases qui ne veulent (ou ne veulent plus) rien dire, mais qui permettent d'amorcer la conversation. Par exemple, quand vous dites bonjour, vous n'avez plus l'impression de dire "bonne journée". La preuve, c'est que "bonne journée" a remplacé le "au revoir" quand la conversation se termine. Ce qui signifie peut-être aussi que les gens n'ont plus envie de vous revoir...

***

Cette fonction phatique existe-t-elle encore à lère de l'internet ? Je me le demande souvent. Lors des tchats, les interlocuteurs entrent directement dans le vif du sujet. Cela donne lieu à des malentendus qui ne verraient pas le jour si vous aviez l'interlocuteur devant vous. Car, les tchats, c'est une intrusion brutale dans la vie d'autrui. Vous ne savez pas ce que l'autre fait à ce moment-là. L'autre est peut-être en train de rire, de pleurer, d'être sur le pot, dêtre en colère, que sais-je ? D'une certaine manière, toute proportion gardée, le tchat est une sorte de viol permanent. Impossible aussi de savoir d'emblée si l'autre vous sourit ou pas. De sorte qu'une phrase anodine peut prendre des ampleurs démesurées. Engendrer colères et vexations. Vous auriez la personne devant vous, vous comprendriez tout de suite grâce aux expressions de son visage. Aujourd'hui, l'amorce la plus courante des tchats, c'est "t'es là" ? 

S'il n'y avait pas de fonction phatique, nous serions comme des chiens prêts à sauter sur la première chienne qui passe dans la rue...

***

Parlant de chiens, d'éminents chercheurs universitaires, après plusieurs années de recherches intenses, viennent de découvrir pourquoi les chiens baillaient. Eh bien non, comme tous les mamifères, ils baillent pour nous montrer leur empathie !!!

Essayez donc d'expliquer à une femme que votre baillement est aussi profond que l'empathie que vous éprouvez pour elle. À moins que vous ne soyez attiré par le poing qu'elle va vous écraser sur la gueule... Et l'envie de mater son cul s'éloigner définitivement de vous. Même si, parfois, c'est beau, un cul qui s'éloigne dans la nuit. 

 

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