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Liège, hélas
16 juin 2013

Je préfère un pays...

... où il y a des journaux et pas de gouvernement qu'un pays où il y a un gouvernement, mais pas de journaux. C'est une phrase célèbre de Thomas Jefferson. C'est un avis que je partage, même s'il n'est pas de moi. J'ai, moi aussi, été choqué lorsque j'ai appris que l'on fermait les portes de la télévision publique grecque. J'ai reçu au moins une vingtaine d'émiles me demandant de signer une pétition pour dénoncer ce crime contre la démocratie. Pourtant, je ne la signerai pas. Non pas parce que je suis d'accord avec cette décision, mais parce que je me demande ce que signifie encore le mot "démocratie" dans une monde dirigé par la finance assassine, mais aussi parce que je me demande aussi ce que signifie encore une chaîne de "service public" ?

Jacques Sojcher, philosophe et poète bruxellois, a pris sa plume pour dénoncer ce déni de démocratie dans le journal Le Soir. Je te comprends, cher Jacques, mais quand tu dis que la télévision publique est au service du citoyen, qu'elle permet des débats contradictoires, etc, j'ai l'impression que tu parles de la télé des années soixante. Loin de moi l'idée de me moquer de la télévision grecque. Je n'ai jamais vu une seule de ses émissions. Mais je suppose qu'il n'est pas outrancier de dire qu'elle se situe au même niveau que celui de toutes les télévisions publiques européennes. C'est à dire au ras des pâquerettes naines. Prenons le cas de "notre" RTBF. Ouvrez votre magazine télé préféré et faites le compte des émissions qui vous permettent encore de faire des découvertes, de lancer un débat d'idées et autres choses qui relèvent du service public. Si vous arrivez à 10 % du temps d'antenne, c'est que vous êtes d'un optimiste immense. Les 90 autres % sont juste au service public de l'abrutissement. Même les JT ne sont plus que des copiés/collés d'agences de presse. Le "journaliste" qui les présente est, de plus en plus, un homme-sandwich de la pensée commune. On parle plus, ces derniers temps, de la saga des Diables rouges que du mur vers lequel fonce l'Europe. Ça distrait les gens. Est-ce que ne plus penser est vraiment un service public ? Ce serait la fin de tout. La Grèce a donné le la. Voici venue l'ère de pays qui, non seulement, n'ont plus de journaux, mais non plus de gouvernement.

 

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Commentaires
P
Ne dirait on pas que la grande régulation démographique (naturelle ou non) se met en marche. La terre va respirer.<br /> <br /> Le mammifère à deux pattes peut se préparer à servir de terreau.
M
even more :<br /> <br /> <br /> <br /> Si mes informations sont bonnes (si je les ai comprises), le service public de radio et de télévision grec, c'est cinq chaînes de télévision dont deux diffusées par satellite, vingt-cinq radios et trois orchestres nationaux.<br /> <br /> <br /> <br /> Depuis vingt ans, l'existence d'un service public audiovisuel indépendant est l'une des conditions d'appartenance à l'Union européenne.<br /> <br /> <br /> <br /> Le protocole sur l'audiovisuel public annexé au traité d'Amsterdam de 1997 dit : "Le système audiovisuel public dans les États membres est directement lié aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de toute société et au besoin de préserver le pluralisme des médias."<br /> <br /> <br /> <br /> Et toujours selon mes informations, rappeler que les salariés avaient subi des baisses de leurs rémunérations et que la radio et la télévision grecques dégageaient des marges qui servaient à rembourser des dettes d’État.
M
C'est tellement énorme cet écran noir en Grèce (et peu importe qu'on ait la télévision ou pas, c'est d'un principe qu'il s'agit), que je continue :<br /> <br /> <br /> <br /> Le gouvernement qui a fait cela est composé de trois formations politiques dont deux de gauche. Sous une république parlementaire. Ce n'est plus le temps des colonels !<br /> <br /> L'information et la culture sont à la base de la vie publique, démocratique. Ce n'est pas rien de supprimer tout ça manu militari ! Nous sommes tous concernés par cet acte barbare.
M
"C’est la police qui a neutralisé l’émetteur des chaînes de la radio-télévision ERT le mardi 11 juin vers 23 heures. "<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense que si on laisse faire ça sans protester, on n'a rien à dire non plus devant toutes les saloperies que nous fait subir l'Europe que nous n'avons pas voulue, celle de l'ultra-libéralisme le plus dur.<br /> <br /> Quand la maison brûle il n'est plus temps de s'interroger sur la pertinence de la construction, il faut éteindre le feu. Point.
M
Je pense qu'il faut défendre le service public même imparfait. Sans notre exigence ce sera pire.<br /> <br /> <br /> <br /> Et rejeter le matraquage du marché.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense à une vignette du "Trésor de Rackham le Rouge". Le capitaine Haddock écrit sur un mur "Votre appareil ne nous intéresse pas".
Liège, hélas
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