Censure grecque

J'apprends, avec un peu de retard, que la télévision grecque d'Etat s'est sabordée ! Du coup, l'Europe (solidaire, comme toujours) se lève comme une seul pomme et hurle (très doucement) à la Censure intégrale. Une voix de moins pour la démocratie, murmure ce slogan publicitaire de poudre qui lave plus blanc que blanc. Dans un premier temps, je comprends. Je suis d'accord. Puis, je me dis que si la télévision grecque est du même niveau que les chaînes francophones, finalement, les Grecs devraient être plus que heureux de ne plus avoir de télé. Au moins, ça leur permettra de penser plus raisonnablement autour d'un verre d'ouzo que d'être abreuvés des conneries télévisuelles qu'on leur jette au visage du matin au soir. 

À ses débuts, la télévision nous promettait d'être un outil d'ouverture sur le monde. Un moyen de "penser". On le sait depuis laide lurette qu'elle n'est qu'une machine à noyer notre cerveau sous des limonades. 

Ça fait vingt ans que j'ai mis ma télé à la poubelle. Un geste que je n'ai jamais regretté...