L'instant de l'éternité
L'autre jour, je vous ai parlé d'une nouvelle qui m'avait horrifié : d'ici un siècle, les progrès de la médecine nous permettraient de vivre jusqu'à... cent cinquante ans !!! Et puis quoi encore ??? Lesley me fit remarquer qu'il y avait pire. C'était la vie éternelle promise par toutes les "grandes" religions. Il a raison. Lorsque j'étais petit, j'avais une institutrice plus catholique que le pape qui, tous les matins, nous donnait une heure de religion. Nous avions une sorte de Bible pour enfants illustrées d'images édifiantes, merveilleusement horribles ou vice-versa. Chose curieuse, les images de l'Enfer mes fascinaient bien plus que celles du Paradis. Mais ce qui me terrorisait le plus, c'était l'idée même d'une vie éternelle. Une vie où l'on se retrouverait toutes et tous. Déjà croire en un dieu, je trouvais ça débile, mais la vie éternelle... Ça donne le tournis. Comment peut-on croire à cela ? Je me le demande.
Quand on meurt, on meurt. On ne va jamais retrouver personne. On meurt et on devient juste le fumier des cimetières. Le seul endroit où l'herbe et les arbres sont plus verts qu'ailleurs. Et c'est tant mieux comme ça.