6 février 2013
Les ongles gris
Elle était dans l'autobus, un peu songeuse, la cinquataine à peine et contemplait ses ongles gris qu'elle avait dû peindre quatre ou cinq jours auparavant. Et qui commençaient donc à se fâner tout doucement. Elle avait l'air triste, plus triste encore que la tristesse. Je l'imaginais en train de prendre le train, vers Paris, vers Moscou ou bien plus loin encore.
Je la trouvais très belle. J'aurais peutêtre dû le lui dire. Mais elle m'aurait alors regardé en me disant, mais, monsieur, vous êtes fou? Je suis mariée, j'ai des enfants, et plus jamais personne ne regardera même mes yeux!
Alors je n'ai rien dit et me suis même trompé d'arrêt... Comme toujours...
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