À bas le travail, comme disait mon ami AveK
Alors que, depuis quarante ans, on nous serine inlassablement qu'il faut absolument "infléchir" la courbe du chômage, le serial killer Mittal, aka Serial Tilleur (les gens du coin comprendront, vient de nous faire comprendre ô combien il chiait sur l'humanité, en mettant carrément la clé sous la paille à cons de ses usines. Ça ne fera jamais que quelques milliers d'ouvriers, d'hommes, de femmes et enfants dans la merde. Mais, ça, monsieur Mitall s'en fout comme de son premier milliard. Parce que, si le sieur est arrivé où il est, c'est parce qu'il a travaillé, lui. Pas comme ses milliers d'ouvriers pardon, d'esclaves, qui passaient le plus clair de leur temps à se plaindre aux syndicats. Salauds de pauvres, va. Des conditions de travail, du salaire, etc. Qu'ils la ferment et soient déjà contents qu'on les payent.
Hier soir, le Standard, club de football emblématique de la région et dont le stade est situé au coeur des hauts-fourneaux, a décidé de manifester son soutien aux futurs chômeurs d'Arcelor. Certes, de manière dérisoire, les supporters en déroulant des calicots, les joueurs en portant un ruban noir au bras. Car que faire contre tel monstre?
Géographiquement, le stade était érigé entre un terril, et les usines. Entre mineurs et sidérurgistes. Le terril était souvent noir de monde. Ceux qui n'avaient pas moyen de payer leur place et qui pouvaient ainsi voir gratos le match. On a rasé le terril. Quand le supporters se dirigeaient vers le stade, ils regardaient dans quel sens allaient les fumées des usines. Chacun se disait, selon sa superstition, ah, c'est bon signe, c'est mauvais signe. On a fermé les usines.
Il ne reste plus qu'à rayer le stade de la carte... Ça ne devrait pas prendre trop de temps...