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Liège, hélas
28 décembre 2012

La page blanche

C'est un des grands clichés que ceux qui n'écrivent (ou celles) aiment à sortir pompeusement: l'angoisse de la page blanche!

Voilà une angoisse qui me rendait heureux lorsque je me retrouvais devant ma feuille d'impôts. Hélas, depuis deux ans, je n'ai même plus le bonheur de ne pas la remplir. On m'envoie un courrier me demandant si les informations que les flics invisibles des Finances sont correctes. Si elles le sont, et elles le sont toujours, je n'ai même plus besoin de leur répondre. Mais, l'angoisse de la page blanche (ou de l'écran vide)? C'est une angoisse que je ne connais guère. Non que je sois prétentieux, mais cela fait longtemps que j'ai pris la décision de m'arrêter si, après cinq minutes je n'ai pas écrit la moindre ligne. Ça ne servirait. M'obstiner ne me ferait que gribouiller. Dans ce cas, je sors dans mon jardin et j'écoute pousser les fleurs.

À mon retour du Mexique, une connaissance quelque peu snob, m'invite à prendre un verre. Après les patatis d'usage, il me demande comment je vais? Ce que je fais? Puis, se tapant le front, me dit: "mon dieu, suis-je bête? Tu écris bien entendu"! Alors que j'étais en train de me demander comment et sur qui j'allais me branler une fois rentré chez moi. Comme si, un artiste ne pratiquait que son art, du lever au soir! Ce serait d'un ennui...

Non, avant de prendre sa plume, ses pinceaux, ses gouches ou son violon, l'artiste observe sans rien dire. Il contemple. Et puis, le jour venu, il commencera peut-être à s'isoler devant la page. Peut-être. S'il ne meurt pas avant.

 

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La contemplation et.... la vie...
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