Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Liège, hélas
27 décembre 2012

Les voyages déforment la vieillesse

Au risque de me répéter, je n'ai jamais aimé voyager. Ça semble paradoxal puisque je suis né dans la jungle, j'ai vécu en Europe et aussi trois ans en Amérique du Nord, au Mexique. (Ne dites JAMAIS à un Mexicain qu'il est Sud-Américain à moins de bien le connaître et de savoir qu'il a le sens de l'humour).

À quoi cela sert-il de voyager puisque, de toute manière, c'est toujours pour revenir? Voyager avait encore un sens depuis Lascaux jusqu'à la Renaissance et un peu plus tard, quand, par exemple, les peintres mettaient plusieurs semaines pour se rendre à Rome. Flaubert s'est encore émerveillé en découvrant les pyramides après un trajet pour le moins houleux. Mais, aujourd'hui? Même ma fille, comme tous les enfants, à trois ans, savait à quoi ressemblait l'Empire State Building, les pyramides, la muraille de Chine ou l'Opéra de Sidney, etc... Alors, bon, si elle devait voir demain le Taj Mahal ou les chutes du Zambèze, elle me dirait probablement que ce ne sont que des pierres ou de l'eau et qu'on voyait bien mieux ce que c'était dans nombre de films. Pas la peine de faire dix heures d'avion et, peut-être, autant d'heures d'attentes dans les aéroports pour voir ça. 

Une de mes connaissances, aujourd'hui décédée se prétendait un grand voyageur. Il partait une semaine au Portgual, il avait non seulement compris le pays, sa culture, etc, mais il avait aussi appris la langue. Idem pour des tas d'autres pays qu'il n'avait jamais visité que dix jours au grand maximum. Il en connaissait même les différents accents. C'était admirable de connerie. J'eusse aimé qu'il se rendissasse au pays des Inuits pour m'apprendre les particularités de leurs langues. Aujourd'hui, "voyager", c'est se retrouver dix heures plus tard, dans le meilleur des cas, dans le silence bruyant des Saharas ou dans le bruyant silence thaïlandais que font les petites putes de douze ans (filles, garçons ou les deux à la fois) pour vous faire croire qu'elles ont joui.

Qui donc, aujourd'hui, oserait aller à pied de la banlieue parisienne à la Métropole liégeoise (pour autant qu'il y ait quelque chose à voir). 

On a le choix entre "rester/partir" et "partir rester". Restons donc rester. Ça fera peut-être revenir les oiseaux qui ne sont pas d'acier dans nos cieux...

http://www.youtube.com/watch?v=v3j-XhjJEjM

Publicité
Publicité
Commentaires
A
C'est la qualité du voyageur qui fait la qualité du voyage.
Liège, hélas
Publicité
Liège, hélas
Visiteurs
Depuis la création 240 791
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Publicité