La bonne nouvelle du jour
Si, si, il y en a. Depuis dimanche, un voisin non identifié a acheté, sans doute sur la Batte, un coq que j'imagine superbe qui éveille tout le quartier. Comme il n'a pas de poules pour le consoler, il s'en donne à coquerigue joie.
La bonne nouvelle c'est qu'aucun voisin n'ait encore porté plainte à la police. Mais ça va venir...
Ça me rappelle une anecdote mexicaine. Dans le quartier où je vivais, il n'y avait pas moins de trois églises. Elle sonnaient les heures à une minute d'intervalle. On était content quand une heure du matin arrivait. Mais, en pleine ville, il y avait aussi... un coq. Un jour, à l'heure de l'apéro du soir, je demandai à mon ami Chuy (il connaissait tout de la vie du quartier), sans malice aucune, qui donc avait un coq? C'est moi, me répondit-il de sa voix bourrue. Et il me le montra, allant et venant dans la cour, juste après son capharnaüm d'atelier de garagiste. Il faut dire que Chuy avait aussi une truie qu'il engrassait pour sa traditionnelle fête du cochon chaque année. J'y fus invité une fois et j'eus droit au "meilleur morceau". Voyant que ses frères et sa vieille mère me regardaient en souriant, je flairai le piège. Allais-je oui ou non manger la vulve de la truie? Je dois bien avouer que c'est un morceau de choix. Tendre et savoureux. Du moins chez la truie. Je n'ai jamais testé sur d'autres mammifères.
Donc, il y avait la truie, alors le coq, je m'en fichais un peu. Nous terminâmes l'apéro du soir dont l'heure en durait au moins deux. Le lendemain, les trois églises sonnèrent l'heure du réveil. Mais, point de Chantecler. Nouvel apéro chez Chuy (c'était presque une obligation). J'ai dû bien dormir, dis-je à Chuy, je n'ai pas entendu le coq ce matin. Haaaa, "mano" (mon pote), je l'ai tué hier après l'apéro, je me suis dit que s'il éveillait Pépé (il m'appelait ainsi car il ne savait pas dire Joseph), c'est qu'il ne méritait pas de vivre...
Il était comme ça, Chuy, souvent déconcertant...