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Liège, hélas
4 juillet 2012

Des sciences et de l' art de la communication

En 1990, j'ai, diable sait pourquoi, repris des études de lettres romanes à la triste Université de Lîdjehélas. C'était toujours aussi chiant que treize ans auparavant, exception faite de quelques professeurs et fesseuses dont je tairai les noms histoire de les maintenir toujours dans l'horrible angoisse de ne pas savoir dans quel groupe je les mettais.

En fait, j'étais là plus en tant qu'ethnologue qu'étudiant. Dans l'ensemble, peu de choses avaient changé. Il y avait les étudiant(e) qui, dès le premier jour étaient ivres du soir au matin et prenaient une année de vacances. Il y avait toujours les bons du premier rang et les branleurs du fond qui ne se branlaient même pas. Les allumeuses qui, aux examens, viendraient en bas noirs espérant faire monter leurs notes et celles, plus rares, qui passeraient à l'acte avec le prof. Il y en avait toujours au moins une par an... La plupart, filles et garçons, perdraient leur pucelage lors des folles ivresses de la Saint-Nicolas des étudiants. Journée mémorable qui tenaient tous les hôpitaux de la ville en alerte pour cause de coma éthylique. Une cinquantaine en moyenne  chaque année. C'était aussi le jour où un ou deux étudiants cessaient définitivement leur études... Passons.

Moi, j'étais le vieux à lunettes. C'est vrai que j'avais 33 ans... Ce surnom m'amusait.

De temps à autre, j'allais prendre un verre avec eux? Une chose avait changé malgré tout. Ils ne buvaient plus de bière à un euro, cette boisson de clodo, mais des alcools-coca à cinq. Fallait pouvoir tenir son rang. Certains étudiants (pas tous) avaient comme argent de poche plus que je gagnais par moi. Bon, d'accord, je ne gagnais pas lourd. Je me souviens d'une fille, assez conne d'ailleurs, qui, parce qu'elle avait réussi sa première candi (on dirait aujourd'hui bac + 1) vint monter toute fière le cabriolet Saab flambant neuf qu'elle avait reçu de ses parents... 

Un jour, je prenais un verre avec quelques étudiants. Certains d'entre eux avaient déjà prévu de faire deux ans de romane puis de passer en "commu"... À savoir les arts et science de la communication. Une section généralement considérée comme poubelle et que n'importe quel imbécile connaissant l'alphabet dans l'ordre pouvait réussir les doigts autre part que dans le nez.

Je leur avais demandé s'ils savaient qui était l'inventeur de la commu ? Joseph Goebbels. J'avais  failli recracher ma gorgée de bière en les entendant me demander où on pouvait trouver ses livres...

 

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Oui, notre belle jeunesse est prête pour l'islamisation. Tête vide, grande gueule et gros bras !
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