La mémoire et l'amer

Mes parents, qui avaient tous deux plus ou moins connu les deux guerres mondiales, ne cessaient de me répéter quelle chance j'avais de ne pas avoir connu du guerre. Ils avaient sans doute raison. N'empêche que leurs souvenirs des conflits étaient toujours bien présent et qu'ils en parlaient souvent. Et qu'il y avait quatre gros volume sur celle de 14 et des tas de livres sur celle de 40.

Je ne l'ai pas connue, mais mon enfance fut, un peu, rythmée sur la guerre du Vietnam. Chez les voisins, tous les jours, on voyait des images de bombardements. Sans comprendre, j'entendais "napalm", "agent orange". Ma famille avait été "sauvée" par les Américains en 45. C'étaient des dieux pour eux. Ce que je peux comprendre. La haine de l'Allemand était toujours bien présente. Un jour, j'ai vu cette photo dans le journal...

La mémoire est chose étrange. Je pensais qe j'avais six ou sept ans quand cette photo a commencé à faire le tour du monde. Or, j'en avais... quinze...

 C'est une image qui me revient souvent en mémoire. J'y entends toujours les hurlements de la petite. Le cris des enfants qui fuient derrière elle. Le silence impassible des soldats américains. Ces "héros" éternels...

Dans le Monde, aujourd'hui, un article admirable à ce sujet.

http://www.lemonde.fr/style/article/2012/06/17/la-fille-de-la-photo-sort-du-cliche_1719507_1575563.html