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Liège, hélas
2 novembre 2011

Charia badaba

Voici quelques jours, je parlais de Charlie-Hebdo sur ce blog. La nuit dernière, un quidam est allé balancé un molotov dans leurs bureaux. Le genre d'acte qui me fait aussi mal au coeur que les autodafés. Et je ne renie pas ce malaise sous prétexte que même le Figaro ou la Le pen se sont indignés devant cet acte.En France, la nouvelle a fait la une de tous les journaux, magazines. De la gauche extrême à son pendant de droite. On n'incendie pas un journal. On ne brûle pas les livres. Même les plus odieux. Je serais même partisan que Mein Kampf se trouve dans toutes les bibliothèques du monde. Non que je partage une seule virgule de ce tas de chiffon mais parce qu'il est, hélas, un témoignage de ce que l'humain peut-être.

Trouvera-t-on jamais les coupables? Je n'en sais rien. Je n'ai pas l'impression que dans ce boulevard du vintième arrondissement, les gens sont encore à leur fenêtre en pleine nuit à espionner le voisinage. La première idée est de suivre la trace des fanatiques. C'est possible. Je n'en sais rien. Je ne suis pas flic non plus. Et rien ne dit que la police française mettra tout en oeuvre pour arrêter les suspects. On verra. Dans le moins pire des cas, ça pourrait tout aussi bien être une bande de fêtards quelque peu imbibés. Comme les deux jeunes filles qui avaient cambriolé la maison de Ségolène Royal sans savoir qui elle était. Ce ne sont que des hypothèses.

Voici quelques jours, je parlais d'une certaine forme d'autocensure qui frappait, consciemment ou non, les journalistes du monde occidental. Et Charlie n'y échappait pas vraiment. Leurs "unes" n'ont plus le même mordant que celles des créateurs du journal. Malgré tout, on leur reproche encore leur "vulgarité". Et Berlusconi ? Il n'est pas vulgaire ? Et les banquiers ? Et les multinationales ?

Fin des années 80, j'avais encore la boîte à idioties dans mon "salon". Je me souviens d'une intervention du Professeur Choron (visiblement sous l'effet de certaines boissons pétillantes et euphoriques) clore l'émission en disant "de toute manière, Mahomet, qu'il vienne, je l'enc..."

C'était passé comme ça. Sans faire le moindre remous. Aujourd'hui, par contre...

Aujourd'hui, c'est l'humour (même de mauvais goût) qu'on assassine. Et, l'humour, dans notre société de lemmings, l'humour, c'est la dernière arme qu'il nous reste...

char1

 

 

 

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