Voici trois ans que la "libéralisation" du marché

Voici trois ans que la "libéralisation" du marché de l'énergie a été autorisée en Belgique. On allait voir ce qu'on allait voir. La concurrence allait fonctionner à bloc au grand profit des consommateurs. Les prix allaient chuter comme eaux du Niagara et du Zambèze réunis. 

Trois ans plus tard, que constate-t-on? Pour sombrer dans l'optimisme le plus béat, on dira que la concurrence a peut-être juste permis que la note de gaz/élec n'explose pas trop. Comparez vos factures pour vérifier. La TVA de 21% (une taxe de luxe pour un produit nécessaire) n'a pas diminué et, croyez-moi, elle ne diminuera jamais.

Trois ans plus tard, arrive l'échéance des contrats signés plus ou moins contraints et forcés avec les compagnies. À Bruxelles, la semaine dernière, 300 consommateurs ont reçu un courrier les priant d'aller se faire voir ailleurs. Pour quelle raison? Ils ne payaient pas leurs notes? Que nenni. La raison était qu'ils ne CONSOMMAIENT PAS ASSEZ!

Alors là, on tombe des nues. Pendant trois ans, les compagnies distributrices ont noyé leurs clients sous des tonnes de pub les implorant de sauver la planète en réduisant leurs dépenses d'énergie!!! Déjà, si les compagnies avaient réduit leurs pubs... Mais bon...

On croit cauchemarder. Mais ce n'est qu'un début

Sans compter que, pour changer de fournisseur, cela prend, pour les moins malchanceux, un petit mois (sans gaz, ni électricité donc) auquel il faut ajouter une bonne petite centaine d'euros pour les frais de fermetur et de réouverture des compteurs.

Vraiment, ils auraient pu attendre l'hiver pour que les gens se sentent obligés de resigner chez nos distributeurs philanthropes. 

Il y a vraiment quelqu'un qui a crû aux tarifs libérés grâce à la concurrence? Hahahaha...