Il filme
Comme des millions de gens à travers le monde, il filme.Il filme des choses sans aucun intérêt. Une ville un vendredi après-midi. Une ville grise. Un peu comme Liège. Un chanteur de rues chantent dans la rue. Les gens shoppinguent. On se demande pourquoi filmer cela. Pour dire qu'on était là? Je ne sais pas. Les signaux sonores aux passages pour piétons sont très sonores. Les gens marchent comme ils marchent dans toutes les villes. C'est une ville grise. Un peu comme Liège. Un peu plus, un peu moins. Cela n'a pas d'importance. Il filme. Tout et n'importe quoi. On n'est plus du temps du super8 où l'on savait n'avoir que trois minutes de pellicule.
Puis, on entend des ambulances. Comme dans toutes les villes. Qu'elles soient grises ou non. Puis on entend les systèmes d'alarme des magasins se déclencher. Puis on voit des vitrines brisées. Les gens continuent de shoppinguer. Ils ne se ruent pas vers tel ou tel endroit. On voit bien quelques regards inquiets, mais sans plus.C'est un vendredi comme tous les vendredis dans la ville d'Oslo.
Un peu plus tard, à quelques kilomètres de là, un autre homme. Il ne filme pas. Il vise. Et, visiblement, il vise bien. Comme l'écrivait Andy Warhol, il aura eu son quart d'heure de gloire. Avec cent morts en plus.Ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Que c'est beau, c'est beau la vie. J'ai arrêté le cd de Jean Ferrat qu'un ami m'avait prêté il y a quelques mois. Je n'ai jamais aimé les chansons de scout...