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Liège, hélas
8 octobre 2010

La retraite à vingt ans

Je me doute bien que mon ami Jules ne va pas être d'accord avec moi. C'est d'ailleurs pour cela que je l'aime bien. S'il était tout le temps d'accord avec moi, il me ferait penser à une femme qui tente de vous persuader qu'elle vous aime. Probabilité plus rare encore que celle de trouver un manguier en Sibérie.

Il y a une vingtaine d'années, à l'occasion de la "Fête du travail" (termes extraordinairement incompatibles), j'avais envoyé à des amis une carte dont le slogan était :

La retraite à 20 ans, l'amour à jamais.

Bon, mea culpa, j'étais encore jeune et naïf et pensais encore qu'une femme était capable d'amour... Vous voyez, n'importe qui peut se tromper... Pourtant, je pensais que la dernière fois où je m'étais trompé, c'était quand j'avais été expulsé du placenta maternel... 

Mais, la retraite à vingt ans, et même avant, je n'en démords pas. Je ne comprends toujours pas ce comportement entre l'humain et celui des lemmings qui pousse les terriers à ressentir du bonheur en devant se lever  à l'aube pendant quarante ans ou plus pour se soumettre à une forme d'esclavage leur permettant de "gagner leur vie". Je ne comprends toujours pas quand un humain me dit "j'ai de la chance, j'ai un travail". Quelle chance ? Quel travail ?

C'est quoi, la chance ? Avoir un 4X4 ? Un Gps Tom-tom ? Un gsm dernière génération ? Une carte au club de golf ? Bon, je vais pas écrire l'encyclopédie de l'inutile. 

On pourrait, utopiquement imaginer que parmi les six ou sept milliards de personnes qui ont eu le malheur d'apparaître sur cette planète, ces personnes puissent avoir la possibilité de faire ce qu'elles aiment bien. N'importe quoi. Je sais pas. Cultiver des géraniums, des rosiers, sculpter des paniers en osier, pétrir du pain, faire du macramé, aller chercher de l'eau au puits, récolter les fruits d'un arbre, cent mille choses et plus... 

Des choses futiles, finalement. Mais, pour cela, il leur faut de l'argent. Et comment faire pour avoir de l'argent ? Travailler !!! Travailler encore et encore. Et pendant qu'elles travaillent, ces personnes, eh bien, elles ne peuvent faire ce qu'elles aimeraient faire...

Tresseur de corde pour se pendre, voilà une bonne idée...

Le problème, c'est que, même au Forem, ils n'ont pas songé à ouvrir un stage de formation pour ce métier d'avenir...

Le monde est vraiment mal fait...

 

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Commentaires
J
Pour pétrir du pain, il faut un pétrin.<br /> Je pense que celui aime pétrir le pain ne sera pas très chaud pour construire le pétrin car pour le construire il faut aller couper un arbre que quelqu'un aura planté et soigné, le couper avec une hache que quelqu'un qui aime travailler le fer aura construite. L'arbre coupé il faut encore le laisser sécher de nombreuses années puis le débiter en planches (ce qui n'est pas à la portée du premier venu) avec d'autres outils arrivé là on ne sait encore trop comment. Les planches se doivent d'être débitées et assemblées selon un plan relativement précis décrivant un forme qui s'est avérée optimale au fil du temps.<br /> Et celui qui pétri est-il le même que celui qui a semé, soigné et récolté le blé ? Est-ce le même qui a battu et vanné le blé et l'a moulu pour en faire de la farine ?
L
Tresseur de corde pour s'éprendre, v'là un métier passionnant à qui s'y risque encore... Aucune fiabilité quant aux résultats. Juste le "souci" de faire bien.<br /> Qu'est-ce qu'on y gagne m'sieur? <br /> Ca vit!!!<br /> <br /> Oui..tout à fait d'accord... le monde est mâle fait!
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