Football et pragmatisme

Ici, à Lîdje, c'est à peine si on s'est rendu compte que la Coupe du Monde avait eu lieu. Il faut dire que les performances de nos amis italiens nous ont bien aidés. Pas le moindre concert de klaxons durant la petite semaine où ils sont restés à JoBurg.

Ici, dans la rue, mis à part le "nomdidju" d'un voisin espagnol  après avoir brisé sa vuvzela, exaspéré qu'il était de n'en sortir aucun son, tout fut calme. Il y eut bien une petite fête d'une heure ou deux au centre, mais rien de bien hurlant. 

Donc, l'Espagne a gagné. Mettant en pratique la devise belge et effaçant les antagonismes castillano-catalans. Unanime, la presse sportive se plaisait à souligner que "la meilleure équipe" avait gagné. 

Quelle meilleure équipe ? Jamais une équipe championne du monde n'avait inscrit aussi peu de buts. Jamais finale n'avait été aussi laide, aussi ennuyeuse. Mais, les spécialistes se plaisaient à insister sur le fait que le réalisme avait payé au détriment du "beau geste", au détriment du côté artistique.

Un peu comme ce que vit notre société actuelle. Après la realpolitique, le realfoot.

Avec tout ce que cela implique de tristesse et d'ennui.