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Liège, hélas
7 mars 2009

Haspiré

Du temps de mes études primaires (les seules vraiment importantes dans la vie) la distinction entre le h aspiré et son frère muet représentait un petit pont aux ânes. On pouvait certes s'inventer l'un ou l'autre moyen mnémotechnique comme un haltère désaltère mais il y avait toujours bien un instituteur ou une institutrice pour faire remarquer "ah bon ! chez vous, vous mangez des zaricots zollandais". Et l'écolier de sourire les yeux baissés, entre la honte et la bonne blague, mais la leçon était apprise.

Aujourd'hui, l'aspiration ne semble plus guère de mise. Tout d'abord, cela a commencé, vers les années quatre-vingts avec les handicapés. Un choix facile. Car les handicapés, surtout mentaux, se fichent bien qu'on parle d'eux comme étant des zandicapés.

Il est vrai que j'ai longtemps habité dans la commune belge la plus connue au monde et que les gens là-bas avaient l'habitude d'aspirer très fort le h. J'ai même vécu plusieurs années rue de la Xhorrée. Le "xh" représentant un h fortement aspiré. On ne disait pas Xorrée, mais HHHHorée. Sauf que, quand vous disiez HHHHorée, vous passiez pour un pète-cul.

Mais cela, c'est pour la langue parlée. Ces derniers mois, j'ai été quelque peu surpris de lire dans certains journaux des phrases de ce genre :

L'Hollandais a remporté l'étape après un sprint massif.

L'haricot revient sur nos tables.

La recette de l'hareng à la crème.

Aujourd'hui, le H ne s'aspire plus. Il se fume peut-être.

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