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Liège, hélas
7 février 2008

Chiens écrasés

J'ai l'impression de cauchemarder. Après avoir appris l'hallucinante décision du parlement français sur la nouvelle peine de rétention (qui plus est avec effet rétroactif !!!), je suis allé faire le tour des unes sur les sites de la presse française. Me disant que, là, bon, on allait avoir enfin des réactions. Des gros titres. D'énormes mises en garde.

Que nenni ! Quand la nouvelle est annoncée, c'est en ixième page, en caractères consacrés aux chiens écrasés. La moindre turlute à la Lanterne aurait déversé mille fois plus de tonnes d'encre. Ici, le silence...

Et ça, de la part de la presse française, ce n'est pas grave : c'est gravissime ! Cela veut dire que le tsaron peut tout se permettre sans craindre le moindre grognement. Cela veut dire que la presse accepte le baillon pour autant qu'on lui ôte la muselière afin de goûter aux histoires de fond de culotte.

Loin de moi l'idée de défendre les assassins, de leur trouver les plus scabreuses excuses. Mais cette nouvelle "loi" est scélérate. Elle est la porte ouverte à tous les abus, à tous les dénis de justice.

Mais la France se tait. Même la France intellectuelle (cette frange bien inutile, il est vrai, pour le tsaron). Pas un mot. Le silence.

J'hallucine...

Il me revient des chants d'adolescence. J'espère que Matthieu, le fils, ne m'en voudra pas d'avoir quelque peu modifié les paroles de son père...


Tu couches avec une Pénélope
Qui tisse un suaire en bas de l'Europe
Sur cette France que tu stoppes
En attendant qu'elle te chope

L'important pour toi c'est que ça dure
Toi tu fais pas de littérature
T'es pas Rimbaud t'es sa rature

Sarko la muerte

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Commentaires
L
Vous avez raison, un silence aussi curieux que pesant... C'est d'ailleurs par vous que j'ai moi-même appris que cette loi avait été votée et que le débat était clos. Mes compatriotes sont convaincus que cette loi ne concerne que quelques pédophiles infects. C'est dire à quel point il est facile, en France, de faire passer n'importe quoi en jouant sur la peur.
Liège, hélas
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