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Liège, hélas
25 novembre 2007

Oeuf de Colomb (encore)

On cherche bien souvent midi à quatorze heures, voire plus tard encore lorsque l'on se retrouve face à un gros problème. Prenons celui du "pouvoir d'achat" par exemple. Il n'y a pas qu'en Belgique que ça fait grogner la population. En France aussi. Et pas qu'un peu. On cherche des solutions, on n'en trouve pas. Alors que la solution est tellement évidente. Plus encore que l'oeuf de Colomb. La solution, toute simple, madame laurence parisot vient de la trouver. Madame laurence parisot n'est pas la dernière des connes puisque c'est la première des patronnes (non, je n'ai pas dit que l'un n'empêchait pas l'autre, je n'ai rien dit). Il suffirait, selon cette personne de sexe féminin (oui, il fait froid aujourd'hui et j'ai mis plusieurs paires de gant), il suffirait de supprimer la durée légale du travail. Milledjûs! Même le tsaron n'y avait pas pensé à celle-la! Mais c'est bien sûr! Et madame parisot est encore trop bonne. Après tout, dans le temps, au XIXe, les gens, ils bossaient douze heures par jour, six jours semaine. Ça n'empêchait pas le commerce de marcher. Ils emmerdaient pas le patron avec des envies d'une semaine de plage où ils se seraient trouvés plus serrés que sardines en boîtes. Ils étaient bien, dans leurs boyaux de mine, ils avaient bien chaud devant les coulées d'acier. C'était tellement bien comme vie que leurs enfants les rejoignaient gaiement vers sept ou huit ans. Parce que, faut dire, c'était marrant quand même la vie dans les bures, avec les hièrcheuses qui n'étaient pas farouches et qui allaient cul nul. Y'avait pas besoin de cours d'éducation sexuelle, on apprenait tout sur le tas et tout ça faisait d'excellents soldats. On a un peu oublié ce bon temps-là... Elle a raison, la parisot. Allez, zou, tout le monde douze heures par jour, dimanche un peu repos le temps de se laver et les gosses au boulot aussi. Sales mômes. Pour ce qu'ils apprennent encore à l'école, rien ne vaut celle de l'atelier. On bosse et à quoi bon réfléchir. Et la retraite alors ? me direz-vous? Ben quoi, la retraite ? Nos aïeuls auraient même su ce que ça voulait dire, ils n'en auraient pas profité. Ils mouraient en général bien avant. Et voilà encore une belle économie pour l'Etat. Sans compter, sans compter qu'en plus les statistiques d'Alzheimer fondraient à vue d'oeil. Et une économie en plus, une. Vous voyez, une fois que, comme la parisot, on a trouvé une bonne idée, les autres suivent plus vite que pelote de laine que l'on déroule. Et le grenelle de l'environnement ? Je t'en donnerai, moi, du grenelle de l'environnement. Avec quoi on a amené les blocs pour les pyramides ? Avec des poids lourds polluants peut-être ? Et le transport par mer ? Les galériens, c'était fait pour les chiens, peut-être ? Ça faisait des marées noires sur les plages, peut-être ? Vous voyez que, quand on veut, on peut trouver du travail pour tout le monde. Et encore, là, il se fait tard, je suis un peu à court d'idées. Je relirai madame parisot. Elle est bien, je trouve, comme première des patronnes...
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Commentaires
L
"Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?"
F
Et vous ne dites pas tout. Elle a trouvé que l’histoire des heures supplémentaires du petit Nicolas, c’était un peu compliqué (et cher, sans doute). Comme quoi, il n’y a pas que nous qui nous permettons des critiques. <br /> Donc, l’ouvrier ou l’employé qui veut gagner plus, il n’a qu’à travailler plus. Il lui suffit en fait de travailler jusqu’au moment où son salaire atteint le niveau du pouvoir d’achat qu’il souhaite avoir. Il suffisait d’y penser. <br /> Le problème, évidemment, c‘est qu’avec l’essence, le pétrole, la gaz et le mazout qui augmentent, on ne sait pas si les 24 heures que comportent la journée suffiront. On dit déjà que le petit Nicola pense sérieusement réformer le calendrier et qu’il va proposer des journées de 26 ou 27 heures…<br /> <br /> De toute façon que lesdits employés et ouvrier ne s’inquiètent pas trop. On ne leur demande pas de travailler à un rythme effréné toute leur vie. Le patronat, dans sa bonté (et tout en assurant la pérennité de ses entreprises) a aussi prévu de détricoter la législation du travail, ce qui permettrait de licencier beaucoup plus facilement quand le besoin s’en fait sentir. Comme il y a de fortes chances qu’il abuse de son droit, il y aura donc moyen de se reposer de temps à autre.
Liège, hélas
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