Mais non, la vie n'est pas plus chère

Ce midi, je me rends chez mon boulanger. C'est une petite boulangerie à l'ancienne. C'est à peine si dix clients peuvent se tenir à l'intérieur, de sorte qu'on fait souvent la file dès sept heures du matin. Mais, à midi, c'est plus calme. Le boulanger est un homme assez sympathique. Chaque année, il prend congé pour fêter la Saint-Patrick à Dublin. Il aime le théâtre aussi. Quand "on" est passé à l'euro, il fut le seul à laisser le petit pain de 400 grammes à 0,99 euro, contrairement aux autres qui ne voulaient pas s'encombrer de petites pièces à rendre. Aujourd'hui, je me suis rendu compte qu'il vendait ce même petit pain à 1,30 euro. Je ne lui en veux pas. Mais quand j'entends, chaque jour, dire que la vie n'a pas augmenté, que le pouvoir d'achat est stable, ça me fait rire doucement. Evidemment, le prix du billet d'avion et celui des villages de vacances ont diminué. Donc, l'un dans l'autre, le compte y est. Les salaires ? Nous n'en parlerons pas plus tard...