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Liège, hélas
27 septembre 2007

Jour de fête

J'avais complètement oublié que c'était la fête de la communauté française (*) van België aujourd'hui. Il faudrait peut-être songer à supprimer les jours fériés car, d'une certaine manière, les personnes sans emploi n'en profitent pas. Mais cette "fête" n'est qu'à moitié fériée. Les écoles, les administrations sont fermées. Le siège du syndicat aussi. Or, j'avais profité de la douce pluie fine et du ciel bas et gris pour m'y rendre afin de déposer ma carte bleue de sans emploi et j'y ai trouvé volet clos. Pas grave, il y avait, marx sait pourquoi, une porte dérobée et ouverte.

Jour de fête donc. La ville était quasiment déserte. J'ai même pu marcher une bonne centaine de mètres en plein milieu d'une rue sans qu'une voiture vienne me déranger. Liège a parfois l'allure d'une bourgade de western abandonnée après la ruée vers l'or. Je me suis arrêté un moment chez Dino pour prendre un café et discuter peut-être avec l'une ou l'autre connaissance, mais, à part moi, il n'y avait personne. Je n'ai donc pas pris la peine de blablater trop longuement avec mon ombre. Les bâtiments gris de l'université étaient déserts. Ces mêmes bâtiments que j'appelle depuis longtemps "l'étron gris de la place cockerill" fiers d'avoir accueillis un jour Sainte-Beuve en son alma de mater ménopausée. C'est dire! Ce jour de congé avait quand même du bon, il m'évitait de devoir croiser l'une ou l'autre jeune étudiante sortir d'un cours d'alphabétisation.

Puis je me suis rendu à l'ombre de l'ombre du gland du perron liégeois où j'avais donné rendez-vous à une amie que je n'ai plus vue depuis longtemps. Ce qui peut paraître étonnant. Mais bon, comme c'est un mec sympa (et c'est pour ça que je l'aime bien) nous avons tout de même passé un bon moment, histoire de constater que nous étions toujours aussi bièsses qu'avant... Ce qui est une bonne chose.

Puis j'ai repris l'autobus vingt. Bondé de solitude. Il n'y avait que trois voyageurs, chauffeur compris.

* Pour les lecteurs français de ce blogue qui ne seraient pas au courant de nos coutumes tribales, la "communauté française de Belgique" n'est pas, comme on me le demandait souvent au Mexique, une amicale de Français exilés qui soutiendraient notre pays. Communauté francophone serait plus exact.

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Commentaires
J
Vous me surestimez grandement en me qualifiant de cynique, j'ai encore tellement à apprendre des politiciens sur cette philosophie. Que Liège reste grise me convient parfaitement, je ne vois pas pourquoi j'aimerais y changer quelque chose.<br /> <br /> J'ai lu votre lettre avec beaucoup de plaisir. Je n'ai pas à insister beaucoup sur ce point, mais vous aurez sans aucun doute l'humilité éclairée d'admettre qu'entre la rédaction, la conjugaison, les accords et vous, c'est loin d'être Byzance.
B
Vos articles, mis à part un cynisme maladif qui au mieux fasse naître un sourire mauvais sur le visage de certains, ne révèle pas le moindre intéret. De par votre ostensible mépris dispensé à qui croise votre route, vous me paraissez plutôt être le roi des idiots et non un personnage éclairé comme le dise certains.<br /> <br /> L'exemple de cet article est peut être un sumnum, bien que je voux crois capable d'une arrogance supérieure encore. Humbles sont les étudiants, prompts à reconnaître leur ignorance et à y pallier. Car finalement, ce n'est pas l'ignorance qui est à blâmer mais bien l'homme frappé d'inertie intellectuelle. Vous même, vous devriez savoir que plus l'on est savant, plus on se rend compte de savoir peu de choses. <br /> <br /> Et si Liège n'est effectivement que grisaille, ce n'est pas, monsieur, la noirceur de vos propos qui la changera.
J
Feuilly, je ne vois pas comment mon peu de ture pourrait attirer une jolie frimousse. Vous vous êtes levé tard pour écrire cela ?
F
il m'évitait de devoir croiser l'une ou l'autre jeune étudiante sortie d'un cours d'alphabétisation...<br /> <br /> Allons, allons, une jolie frimousse aurait tout de même égayer votre journée. Le problème, c’est que cette jeune analphabète aurait immanquablement été attirée par votre culture. Les ennuis risquaient donc de recommencer. D’un autre côté, le temps de lui faire la lecture de Proust pour l’éduquer un peu et la journée aurait été terminée.
Liège, hélas
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