24 septembre 2007
La bonne conscience en charentaises
On ne sait pas vraiment qui est la première personne à avoir lancé la tentative d'autodafé contre Tintin au Congo. Mais cela marche et fait tache d'huile. J'en ai déjà parlé dans un précédent message. On n'en est pas encore à brûler le livre sur la Grand Place de Bruxelles un jour sans auto, mais pas vraiment loin. On voudrait l'insertion obligatoire d'un avertissement sur le caractère raciste de cet ouvrage. Histoire de se donner bonne conscience dans ses charentaises. Tout comme on éteint les lumières cinq minutes par an tout en roulant chaque jour en 4X4.
Ce qu'il y a de curieux, dans cette puritaine levée de bouclier, c'est que, jusqu'il y a encore une trentaine d'années, les créateurs de BD étaient considérés comme des gribouilleurs juste bons à user leurs crayons pour des garnements analphabètes et voilà qu'aujourd'hui on voudrait les hisser au rang de philosophes.
Si l'on oblige l'éditeur d'insérer un avertissement en début de Tintin au Congo, les éditeurs vont avoir de l'ouvrage. On commence par l'Illiade, la Bible... Il y a de l'ouvrage, vous dis-je.
Mais restons dans le domaine de la BD. Pourquoi s'acharner ainsi sur le seul Tintin au Congo?
Et ceci ?
Et Buck Danny et ses ignobles "faces de citron" ?
Il se fait tard et l'on pourrait citer mille autres exemples dans la bande dessinée.
Insérer un avertissement, dans n'importe quel ouvrage, c'est prendre les gens pour des idiots, c'est les infantiliser. C'est, aussi, demander aux autres d'éduquer les enfants dans une pensée commune qui ne pense plus.
Il faudrait peut-être aussi songer à interdire les rééditions de tous les "Martine". C'est vrai, ses petites culottes et celles de ses amies pourraient donner des idées aux pédophiles...
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