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Liège, hélas
23 septembre 2007

Retour d'Anvers

Autant le train était bondé à l'aller, autant était-il désert au retour d'Anvers. Elise a donc pu s'endormir en se couchant sur la banquette. Le tête sur moi, les pieds sur mon veston. À l'aller, on passe près d'un petit bois au milieu d'une campagne. Une grand partie des arbres sont morts. Plus une feuille, le tronc gris. C'est parce qu'ils ont trop saigné, me dit la petite. Je lui dis que les arbres n'ont pas de sang, mais de la sève. Alors, dit-elle, c'est parce qu'ils ont trop sèvé. J'aime beaucoup quand les enfants inventent des mots. À l'école, ces mêmes inventions seront soulignées couleur de sang. Et, l'air de rien, c'est comme cela qu'on les dégoûte des livres. Au retour, Elise a dormi les trois-quarts du trajet. Elle a raison, le retour est toujours plus long que l'aller. On est arrivés à Liège par les banlieues de mon adolescence... Cette ancienne campagne à l'étymologie tellement facile et fausse... a1 Le quai de la gare de Herstal, une commune où, pendant un siècle, j'ai traîné mon adolescence. a2 Puis Liège... où il est toujours dangereux de s'arrêter, ensorcelé que l'on peut être devant tant de beauté... a3 De retour à la maison, Elise était encore excitée par sa première "excursion". Elle voulait voir les photos qu'elle avait prise pour son blogue. Elle a tout retenu. Elle a été impressionnée par les singes au "gros cul rouge". Puis, dit-elle, t'as vu le chef des singes? - C'est qui le chef des singes? - Ben, c'est celui qui laissait pendre sa quequette. J'éclate de rire. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse (d'après elle, c'est sa grande cousine qui lui a appris ce mot). Elle est un peu vexée par mon rire. Elle fronce les yeux et me dit : - Ben oui, tu n'sais pas que c'est toujours le chef qui laisse pendre sa quequette. Là, elle a râlé dix minutes en m'entendant rire encore plus fort. Et, quand elle râle... Elle râle... a4
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...comme son père
Liège, hélas
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