Rien ne va plus

Quand il a remisé ses chaussures de rugby à la fin du siècle dernier, Bernard Laporte était un peu entre deux eaux. Entre la période du (pseudo) amateurisme et l'ère de la professionalisation. Il était dès lors normal qu'il ait cherché à faire fructifier son petit bas de laine. Propriétaire de campings, de petits restaurants, investissements dans l'immobilier, donnant ci et là quelques séminaires dans des entreprises (séminaires facturés douze mille euros la séance). Rien de bien répréhensible. Il faut bien occuper ses longues journées entre deux entraînements de l'équipe de France. Un bel exemple de reconversion réussie, chose rare dans le milieu des sports. Une réussite comme le petit nicolas aime. Tellement qu'il offre à son ami Bernard le poste de ministre des sports (allez, on va dire secrétaire d'état) une fois la coupe du monde terminée. Bernard Laporte est un homme d'affaires avisé. Il parvient à mettre 2,5 millions d'euros de côté pour devenir co-propriétaire d'un... casino! Un ministre propriétaire d'un casino, ça doit être aussi une première historique. Si Mesrine était encore en vie, sûr que nicou l'aurait nommé à l'intérieur.