22 août 2007
727 livres donc
On ne sait pas combien d'hectares de forêts auront été nécessaires pour éditer 727 livres qui ne seront pratiquement pas lus. À l'exception d'une vingtaine bénéficiant d'une publicité allant de soi.
Un véritable raz-de-marée pseudo littéraire qui ne pourra que noyer les derniers amateurs de littérature encore en vie. Et encore, ces ultimes survivants devraient-ils disposer d'un bien bon bas de laine pour pouvoir acheter chacun de ces "ouvrages". Et avoir le temps d'en lire deux par jour dans l'année, autrement dit, de n'en lire aucun vraiment. Car, lire vraiment demande beaucoup de temps. Il est vrai que 99,99% des écrivains contemporains se distinguent par l'emploi mécanisé de la formule "sujet+verbe+complément", additionné d'un zeste de pseudo-scandale ou d'une formule à l'emporte-pièce qui fera grimper les ventes au même titre que l'invention d'une nouvelle sauce chez Mac Donald. De sorte que l'on ne fait plus la différence entre un "bon" livre et un livre normal, ils possèdent tous deux la même médiocrité journalistique. Sujet, verbe, complément, sujet, verbe, complément. Le style? Pardon? Le quoi? Le style, ça fait bien longtemps que ça ne rapporte plus. Ça n'a d'ailleurs jamais rien "rapporté", alors, bon, le style...
Haha...
Aujourd'hui, même les lauréats de prix littéraires ne vivent qu'une semaine, parfois deux. Passé ce délai, arrive le moment du pilon. Pas de temps, ni surtout d'argent, à perdre.
727 livres. Dont un portrait du tsaron. Franchement, qu'est-ce qu'on en a à foutre? Sujet, verbe, complément. Je retourne chez Flaubert et autres dinosaures. Au moins, même si on ne se comprend pas, on parle la même langue.
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